une videoperformance de darjeeling bouton
soleil mourant les silences entre les mots
erres
de l’autre côté
monde s’efface
sous dix mètres d’eau
au-dessus
ma tête
vide
les rapaces
au milieu de nulle part
quelqu’un
vide
les mots sur ma langue engourdie
corps rescapé d’une nuit
hurlements des bêtes
dehors
paysages
vide
pieds écrasent
le bitume
yeux ignorent
la lumière
corps heurte
un mur de bruits
aveugle muette
impalpable
me traîne
le lit
vide
une toile blanche
attend
elle et moi
attend
dernier souffle de la cité
ils sont là
vides
ses yeux ont
vu
un à un étendus
dépliés repliés
attend
vide
les yeux frissonnent
accrochés aux ficelles
du temps
vides
passages
pellicule sombre épaisse
sur lui les badauds
attend
trois âges
apparition 1 d’une mère à l’enfant
apparition 2 d’une mère à l’enfant
corps en grappes
on me pousse
antre de larves
ponte dégueule
une règle le mortier
attend
on brûle la chair
on pèse le bois
il est cher
attend
la fin
deux corps serrés
vides
les chiens boufferont les restes
un corps
puis trois
les bras en croix
ma jambe
une mouche s’est posée